- 26 mai 2021
- Dossiers d’Accréditation/Révocation
Dans cette requête en certification, le syndicat a cherché à représenter les employés de Solotech dans deux unités de négociation proposées, une comprenant des techniciens de scène en tournée et l'autre comprenant des techniciens qui réparent l'équipement de location sur place. Pour Solotech, une seule solution était possible : l'unité de négociation devait inclure tous les employés, y compris les techniciens de scène et les employés effectuant les réparations; la seule exception étant les employés de bureau.
De plus, le syndicat a argumenté que le fait que Solotech ait fait appel aux services des camionneurs de Transport Hervé Lemieux (« THL ») pour transporter ses équipements, un mois après la date de la requête était une pratique de travail déloyale visant à créer une fracture au sein du personnel et à intimider les employés. Solotech a déclaré qu'avoir fait appel à un sous-traitant était une pratique de travail tout à fait normale qui était prévue avant la requête en certification et que THL était dorénavant le réel employeur des camionneurs.
Le syndicat a ajouté que Solotech avait agi illégalement en fournissant aux employés des formulaires censés être des révocations d'adhésion syndicale. Parmi les autres recours utilisés, le syndicat a demandé une ordonnance pour prévoir un vote de représentation pour l'unité de négociation jugée appropriée par la commission et ce, même s'il s'avérait que le syndicat n'avait pas de cartes pour 35 % des membres de l'unité de négociation appropriée.
La commission a déterminé qu'une unité de négociation de techniciens de scène serait inappropriée étant donné la similarité du travail effectué par les autres techniciens, et leur mélange avec d'autres techniciens. La commission a ensuite déterminé qu'il serait inapproprié de séparer les techniciens en réparation travaillant sur l'équipement loué des autres techniciens en réparation. Par conséquent, la commission a accepté la position de Solotech qui déclarait que la seule unité de négociation possible devait comprendre tous les employés sauf les employés de bureau. La commission n'avait pas de cartes pour 35 % des membres de l'unité de négociation appropriée. Par conséquent, la commission a déclaré qu'elle ne demanderait un vote de représentation seulement si les allégations de pratiques de travail déloyales étaient finalement bien fondées.
Selon les témoignages entendus, la commission a déterminé que le fait d'avoir engagé les camionneurs était une pratique de travail à des fins légales et n'équivalait pas à une pratique de travail déloyale. La commission a aussi accepté le témoignage d'un directeur de Solotech déclarant qu'il avait fourni les formulaires de révocation après avoir été approché par des employés qui lui avaient demandé comment annuler leurs cartes de membre syndical et qu'il le les avait pas encouragés à remplir les formulaires. La commission a conclu que le syndicat n'avait pas prouvé que Solotech se fût livré à des pratiques de travail déloyales.
En fin de compte, la commission a analysé les faits et a déterminé que THL était l'employeur réel des anciens camionneurs de Solotech.