L'industrie québécoise des effets visuels et de l'animation subit déjà les effets négatifs de la réduction du crédit d'impôt

MONTRÉAL, QC - En mars, le gouvernement du Québec a annoncé qu'il apporterait des changements importants à son crédit d'impôt pour l’industrie de l'animation et les effets visuels. À partir du 31 mai, le taux de base du crédit d'impôt a été changé de 20 à 25 %, mais en même temps, un plafond de 65 % a été imposé, ce qui représente une réduction soudaine et importante.

Ce plafond a entraîné des pertes d'emplois dévastatrices pour ce qui était une industrie florissante dans la province. Le 28 août, DNEG, un studio d'effets visuels et d'animation qui a remporté sept Oscars, a annoncé qu'il imposerait d'importants changements de personnel au cours des prochaines semaines. L'industrie cinématographique est en difficulté depuis les grèves des acteurs et des scénaristes de l'année dernière. Cette situation, associée à la réduction du crédit d'impôt au Québec, équivaut à donner un coup de pied à une industrie déjà en difficulté.

En tant que syndicat représentant de nombreux travailleurs-euses, l'AIEST critique le manque de consultation des différents groupes de l'industrie, ainsi que la rapidité avec laquelle le nouveau régime a été mis en place. « Je trouve choquant le fait que le gouvernement du Québec, qui a toujours soutenu les arts et les travailleurs artistiques, ne consulte pas l'industrie avant de procéder à un changement aussi important », a déclaré John Lewis, directeur des affaires canadiennes de l'AIEST. « Les conséquences ont déjà été dévastatrices pour la province. Nous témoignons à une hémorragie économique et de talents. Des travailleurs hautement qualifiés prévoient de quitter l'industrie et des studios ferment leurs portes et se délocalisent ».

L'AIEST a rencontré des travailleurs-euses de l'animation et des VFX pour discuter des impacts et des soutiens potentiels, mais demande au gouvernement du Québec, très fermement, de renoncer à cette mesure avant que les dommages subis par la province ne deviennent permanents.

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Isabelle Lecompte, représentante internationale AIEST

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