TORONTO, ON - L'annonce par Bell Canada Entreprises Inc. (BCE Inc.) de la suppression de 4 800 emplois entraîne déjà des répercussions négatives et graves sur les travailleurs-euses et les communautés. Bell a annoncé qu'elle annulerait aussi les bulletins de nouvelles du midi de toutes les stations de CTV, sauf Toronto, ainsi que les bulletins de nouvelles du soir et de la fin de semaine de toutes les stations de CTV et de CTV2, sauf Toronto, Montréal et Ottawa.
Bell a tenté de faire retomber la responsabilité des pertes d'emplois sur le gouvernement fédéral, lui reprochant d'avoir pris trop de temps pour accorder une aide aux entreprises de médias, ainsi que le CRTC pour avoir été trop lent à accorder une aide par les projets de loi C-18 et C-11. Dans une lettre ouverte, le directeur général de Bell, Mirko Bibic, a indiqué que la division des nouvelles de l'entreprise enregistrait des pertes opérationnelles annuelles de plus de 40 millions de dollars, mais la ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge, a fait remarquer que l'entreprise avait bénéficié d'un allègement réglementaire annuel de plus de 40 millions de dollars de la part du gouvernement fédéral. Lors d'une conférence de presse, la ministre a déclaré : " Je suis extrêmement déçue par la décision de Bell Canada, pour plusieurs raisons. Au cours de la dernière décennie, lorsque ces grandes entreprises ont été autorisées à acquérir des stations de télévision ou de radio, c'était avec la promesse qu'elles fourniraient un contenu d'information. Aujourd'hui, elle renonce à cette promesse".
L'AIEST représente les travailleurs-euses de deux stations de télévision CTV du nord de l'Ontario où, suite à l'annonce de Bell, cinq travailleurs-euses ont immédiatement perdu leur emploi. "Ces pertes d'emploi et les milliers d'autres qui ont lieu à travers le pays sont dévastateurs, mais particulièrement exaspérants puisque Bell a déclaré un profit de 2,3 milliards de dollars à la fin de l'année dernière", a déclaré le vice-président international de l'AIEST, John Lewis. "La perte des nouvelles municipales dans les villes et les petites communautés est un coup porté à la démocratie, et Bell devrait avoir honte".
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