La décision rendue aujourd'hui par le CRTC (Politique réglementaire de radiodiffusion CRTC 2024-121) est importante et, bien que l'AIEST examinera la décision plus en détail, nous sommes déçus de voir qu'il n'y a pas suffisamment de flexibilité pour permettre aux services de diffusion mondiaux d'utiliser une partie de leur contribution requise pour des initiatives indépendantes telles que des programmes de formation ou de mentorat pour les travailleurs-euses créatifs canadiens. Nous sommes heureux de voir que la question de la diversité a été abordée et que les producteurs mondiaux disposent d'une certaine mesure de flexibilité pour contribuer à l'industrie canadienne. Nous sommes également surpris de voir que la Loi sur la diffusion continue en ligne semble empiéter sur le champ d'application de la Loi sur les nouvelles en ligne en exigeant que les services de diffusion mondiaux contribuent aux nouvelles locales indépendantes. Comme de nombreux services spécialisés nationaux, les diffuseurs en continu mondiaux ne font pas partie du secteur des informations et du journalisme, mais contrairement à ces services, les diffuseurs en continu mondiaux seront tenus de consacrer des fonds aux nouvelles, ce qui réduira le financement des productions cinématographiques et télévisuelles réalisées par des travailleurs-euses créatifs canadiens.
L'AIEST a toujours soutenu que les studios et les diffuseurs internationaux doivent contribuer à l'industrie cinématographique canadienne, mais la manière dont ils contribuent doit être plus flexible, étant donné l'évolution constante du paysage médiatique. Le fait d'obliger les producteurs mondiaux à verser des fonds en dehors de l'industrie cinématographique pourrait avoir un effet négatif sur les possibilités offertes à ces mêmes travailleurs-euses. Les dépenses mondiales en matière de contenu se sont ralenties. Aujourd'hui plus que jamais, il est important que les producteurs mondiaux - qui sont les plus grands employeurs de travailleurs-euses canadiens du cinéma - soient incités à venir au Canada, à embaucher des travailleurs-euses créatifs canadiens hautement qualifiés et à produire des œuvres de grande qualité pour le public d'ici et du monde entier. Comme nous le disons depuis le début de la Loi sur la diffusion continue en ligne, l'accent doit être mis sur le soutien aux travailleurs-euses canadiens du cinéma.
John M. Lewis
Vice-Président international
Directeur des Affaires canadiennes
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Krista Hurdon, représentante internationale AIEST